La météo de la journée m’avait fait craindre le pire car c’était venteux et assez nuageux. Pourtant, j’avais coché cette date pour renouer avec le ciel et ses étoiles que j’avais mis entre parenthèse depuis trop longtemps.
Avec le coucher du Soleil, les nuages s’effacent et le vent commence à tomber : youpi ! Je décolle de la maison pour assister aux tout derniers rayons du Soleil sur les Monts du Beaujolais. Ensuite ce sont Vénus et la Lune qui passent de l’autre côté, me laissant seul en face du plus beau spectacle : les étoiles !
Se mesurer humblement à l’immensité du ciel, se sentir petit, insignifiant, à notre place !
Malheureusement, habitant près de Lyon, j’ai aussi droit à une pollution lumineuse dramatique, en-dessous de 30° d’élévation, très peu d’étoiles apparaissent. Tant pis on fera avec.
J’avais pris avec moi mon vénérable trépied et mon réflex pour m’initier à la photographie de paysages nocturne en espérant pouvoir dévoiler la Voie Lactée.
A l’œil nu, j’arrive tout de même à la distinguer, maintenant que mes yeux sont accoutumés à la nuit quasiment noire. La constellation du Sagittaire m’indique la direction du centre galactique, même si ce dernier est bien noyé dans lumière jaune de la pollution lumineuse.
Je déambule dans le noir avec les yeux plein d’étoiles 😉 et pose mon trépied régulièrement pour tenter de faire des photos mais je comprends vite que mon trépied vibre beaucoup quand je le pose et sa manipulation est loin d’être aisée …
L’air de rien, même en plein été, en pleine nuit, il peut faire frais, voire froid et j’ai sous-estimé ce point ! Et j’ai aussi oublié d’apporter une couverture pour m’allonger dans l’herbe. Car avec la température qui baisse, la rosée apparait.
Techniquement, de ce que j’avais lu et vu (en particulier la chaîne Youtube du Studio de Poche), il fallait avoir le plus long temps de pause avec une montée en ISO conséquente. Le temps de pause est borné par le fait que la Terre tourne, si si !
Plus le temps de pose est long, plus les étoiles vont “filer” sur la photo. J’opte donc pour un temps de pose de 15s (limite due à mon objectif pas assez grand angle) et ISO-1600 après plusieurs essais. L’objectif est lui, ouvert à fond (f/2.8 dans mon cas) pour collecter un maximum de lumière.
Et attention à la mise au point qui doit être faite en manuel sur les étoiles (l’autofocus sur un truc à l’infini dans le noir ne fonctionne pas). Mise au point à refaire à chaque fois que le trépied est déplacé. C’est un sacré challenge technique car en plus, tout ça est fait dans le noir 😉 Pas question de me “bruler” les yeux en allumant le portable maintenant qu’ils sont accoutumés !
Ce fût une agréable nuit, faite de redécouvertes et de quelques météorites ! J’ai hâte d’y retourner et d’avoir des conditions aussi bonnes (à l’exception de la pollution lumineuse mais pas possible de faire sans malheureusement, même si une conscience émerge chez nos responsables locaux), peut-être pour le maximum des étoiles filantes ce vendredi ?
Et vous ?
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