Réglages du reflex numérique

Dans cet article, je vais vous exposer les réglages de mon fidèle Nikon D5300. Beaucoup vous diront que le matériel ne fait pas le photographe. C’est vrai ! Mais avoir du bon matériel permet d’apporter du confort et aussi de gagner énormément de temps sur le terrain. Surtout, si ce matériel est bien apprivoisé et réglé. C’est d’autant plus vrai dans une discipline comme la photographie animalière où le photographe doit être prompt à réagir en toutes circonstances.

N’oubliez pas que la Nature est pleine de surprises, mais ces surprises sont de courtes durées !

Toutefois, ils sont largement applicables à tous les appareils photos de type reflex. Enfin, cet article risque d’être aride puisque la discussion ne sera centrée sur des considérations techniques très concrètes.

Réglages généraux du Nikon D5300

Réglages Nikon D5300 backParce qu’il offre de meilleures possibilités de post-production et que pour moi, le développement d’une photo est une part importante du processus de production d’une photo, j’utilise le format RAW. Ainsi, la balance des blancs est en automatique puisque modifiable en post-production.

Par défaut, je suis toujours en mode rafale. Certes, c’est plus bruyant, mais cela permet de prendre en photographie des attitudes très sympa chez les animaux, voire même de capter un envol 😉

Le reflex est pratiquement toujours en mode priorité à l’ouverture (mode A chez Nikon). En effet, j’aime contrôler moi-même l’ouverture et ainsi la profondeur de champ, ou la quantité de lumière selon les cas.

Je n’utilise jamais de lumière apportée par le flash du boitier ou par un flash cobra. En animalier, le flash est à prohiber. Et de toute manière, à la vue des focales utilisées, il ne sert à rien car le sujet est bien trop loin. En macro, il pourrait être intéressant sur des sujets statiques. C’est sûrement quelque chose que j’aimerai expérimenter à l’occasion (si vous ne savez pas quoi m’offrir à Noël !).

Réglages du triangle d’exposition

L’ouverture

L’ouverture de l’objectif permet de jouer sur la quantité de lumière qui entre dans le reflex mais aussi sur la profondeur de champ (la largeur de la zone de netteté). Ainsi, elle dépend de ce que je veux faire avec la photo.

Toutefois, pour l’animalier, généralement, j’ouvre le plus grand possible (f/6.3 ou f/7.1 dans le cas de mon objectif à 600mm). En effet, il faut avoir le plus de lumière possible et, quelque part, tant pis pour la profondeur de champ. En ce qui concerne la macrophotographie, c’est très différent. Je n’ai alors pas de règles, l’ouverture dépend véritablement de ce que je veux obtenir sur la photo.

Les ISO

Les ISO sont un paramètre permettant de positionner la sensibilité du capteur numérique. Plus sa valeur est élevée, plus le capteur sera sensible. Le capteur, par amplification du signal électrique, sera alors capable de détecter la présence de lumière faible. La contrepartie, c’est que cette amplification amplifie aussi le bruit numérique. C’est donc un paramètre important pour la qualité de votre photo.

De manière générale, voici ce que j’utilise en fonction de la photo que je suis en train de prendre :

  • En macro, je suis toujours entre 100 et 400 ISO, jamais plus ;
  • En animalier, au minimum, j’utilise une valeur de 400 ISO pour garder un peu de vitesse. Je ne dépasse jamais la valeur de 1600 ISO. Au-delà, mon Nikon D5300 gère très mal le bruit numérique qui devient trop présent à mon goût ;
  • Pour le paysage, la plage est bien plus large : de 100 ISO pour une scène bien ensoleillée et jusque 3200 ISO pour les paysages nocturnes.

La vitesse et le module d’exposition

Comme indiqué précédemment, j’utilise systématiquement le mode priorité ouverture. De ce fait, la vitesse est calculée automatiquement par l’appareil photo. Toutefois, je lui indique à partir de quelle partie de l’image, le boîtier doit calculer l’exposition de la photographie.

J’utilise préférentiellement la mesure spot car cela me permet d’exposer correctement le sujet. En cas de contre-jour, cela peut occasionner des zones totalement brulées car sur-exposées. Pour contrer ce dernier point, j’utilise la molette qui permet la correction d’exposition en sous-exposant. D’ailleurs, j’utilise cette molette dans trois cas :

  • Sous-exposition si fort contre-jour pour éviter d’avoir dans la photo des zones trop brulées (zones blanches) ;
  • Sur-exposer si fort contre-jour si je souhaite avoir un maximum de détails sur le sujet et tant pis pour les zones brulées 😉 ;
  • Sous-exposition si j’ai besoin d’augmenter la vitesse d’obturation. Cela peut être utile dans le cas où la luminosité manque et qu’il n’est plus possible d’augmenter les ISO ou d’ouvrir encore plus grand l’objectif ;
  • Sur-exposer la scène pour utiliser la technique de l’exposition à droite. Ainsi, on expose la scène sans avoir de zones brulées irrattrapables tout en maximisant le rapport signal sur bruit de l’image !

Enfin, j’ai configuré le boîtier afin que la mesure d’exposition soit enregistrée quand j’appuie à mi-distance sur le bouton de déclenchement. D’habitude, c’est le focus qui est arrêté, mais ce réglage ne me convenait pas. J’en discute juste après (jolie transition n’est-ce pas !).

Réglages du module autofocus du Nikon D5300

Réglages Nikon D5300 AF-LPremièrement, puisqu’en photographie animalière, le sujet est vivant, il bouge ! Aussi il est important que l’autofocus soit toujours sur le sujet. Donc, il est impératif d’utiliser le mode AF-C (pour autofocus continu) du boîtier. De plus, comme le déclencheur à mi-course contrôle l’exposition, j’ai placé l’autofocus continu sur le bouton AE-L/AF-L sur le dos du reflex comme il est possible de le faire avec le Nikon D5300. A ce niveau, tous les doigts servent, mais avec un peu de pratique, vous pourrez vous rendre compte de la liberté que cela offre de découpler l’autofocus de la mesure de l’exposition 🙂

Ensuite, je n’utilise qu’un point d’auto-focus pour maîtriser au mieux où l’appareil photo va faire le focus. Toutefois, pour les sujets en vol, je passe en 39 points pour permettre un suivi plus simple.

L’autofocus continu couplé au mode rafale peut permettre de faire des photos intéressantes d’oiseaux en vol par exemple !

Toutefois, lorsque je fais de la macrophotographie, je débraye l’autofocus. La profondeur de champ est tellement faible. Il est véritablement plus aisé de réaliser la mise au point manuellement en macro : essayer vous-même et vous verrez votre taux de déchets diminuer 🙂

Enfin la fin !

Ce qu’il faut retenir de cet article, c’est que l’appareil photo que vous possédez ne doit en aucun cas être un frein à votre pratique. Au contraire, il doit se faire oublier ! C’est pour cela qu’il vous faut le personnaliser au plus prêt de vos besoins !

Et voilà, vous êtes arrivé vivant à la fin de cet article assez copieux. Je vous remercie vivement de votre lecture, en espérant que vous avez pu apprendre quelques petites choses.

Vous pouvez retrouver le reste de mon matériel dans cet article. Enfin, si vous avez des questions à me poser, n’hésitez pas à utiliser l’espace commentaire ci-dessous ou à utiliser le formulaire de contact. Je répondrai avec plaisir à toutes vos interrogations 🙂

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